Dans cette période troublée où la psychanalyse est discréditée, où les enjeux de réformes législatives autour du soin psychique en France vont à l’encontre des conceptions du soin telles que nous les entendons, centrées sur la relation thérapeutique et le lien qui unit soignants et soignés, comment nous inscrire en tant que psychanalystes dans ce parcours de soin, trouver une place sans risquer d’accroître la déchirure en nous ostracisant et en nous arc-boutant dans une opposition délétère pour notre profession ?
Depuis des années les psychologues attendent une reconnaissance et paradoxalement lorsque le possible remboursement des séances est annoncé par le gouvernement, il nous parait inacceptable. Est-ce un signe supplémentaire d’incommunicabilité ou le révélateur de notre incapacité à témoigner de nos pratiques et de la spécificité de notre travail sur la relation thérapeutique ? Les enchères ne prennent pas, sommes-nous à vendre et pour quel prix ? La soumission à l’autorité médicale et la perte de notre autonomie, le nivellement vers le bas et la perte de la liberté de fixer les montants de nos honoraires, paraît à la plupart d'entre nous parfaitement inacceptable. Il en va de notre survie en Institution et aussi en libéral.
Ne pourrions-nous aussi estimer qu’une prise en charge, même à minima, par la sécurité sociale, est une façon de mettre le pied dans la porte, pour ensuite, négocier les conditions de cette prise en charge. Mais l'impossibilité d'appliquer un dépassement d'honoraire pointe d'emblée l'impasse autour d'un possible compromis.
Ne peut-on aussi considérer que tout progrès social se fait par étapes ?
A la fin du 19è siècle, les ouvriers ont obtenu un jour de repos hebdomadaire, un siècle plus tard, ils sont à 5 semaines de congés payés et aux 35 heures.
Comment trouver un moyen d’utiliser ce qui pourrait aussi se présenter comme une opportunité et de nous faire reconnaître dans notre abord incontournable du soin psychique ? Du cuivre à l’état pur, puisque l’or aurait disparu ?
Nous vous proposons pour une lecture plus éclairée de parcourir le dossier du site de la SPP, "Enjeux autour des réformes du soin psychique"
Les Enfants de la psychanalyse ont 10 ans déjà ... Ils ont grandi et passent la main, heureux à cette transmission et pleins de nostalgie aussi. Bienvenue à la nouvelle équipe qui reprend le flambeau.
Pendant ces 10 ans, vous avez été nombreux à nous suivre et nous encourager, à nous proposer des articles et à nous lire ; nous...
Prisonniers des circonstances collectives actuelles, il nous a été annoncé que nous recevrions bientôt des sauf-conduits permettant de nous retrouver substantiellement, avec le contact de nos corps, en 2021. Des vaccins s'acheminent, à la fois proches et lointains ; la concrétude étant en conflit avec l’abstraction. Assoiffés, nous...
Comme un été suspendu entre deux temps : confinement d'abord et aujourd'hui inquiétude du reconfinement, nous laissent dans un temps suspendu pendant cette période.
Ce temps qui ne passe pas, pour reprendre l'expression de J-B.Pontalis, permet-il des retours féconds sur la mémoire et la pensée, nos fantasmes et nos rêves ?
Un...

Vivian Maier, photo@ameliedecazanove
Le prix de la psychanalyse
Publié le 01/11/21Dans cette période troublée où la psychanalyse est discréditée, où les enjeux de réformes législatives autour du soin psychique en France vont à l’encontre des conceptions du soin telles que nous les entendons, centrées sur la relation thérapeutique et le lien qui unit soignants et soignés, comment nous inscrire en tant que psychanalystes dans ce parcours de soin, trouver une place sans risquer d’accroître la déchirure en nous ostracisant et en nous arc-boutant dans une opposition délétère pour notre profession ?
Depuis des années les psychologues attendent une reconnaissance et paradoxalement lorsque le possible remboursement des séances est annoncé par le gouvernement, il nous parait inacceptable. Est-ce un signe supplémentaire d’incommunicabilité ou le révélateur de notre incapacité à témoigner de nos pratiques et de la spécificité de notre travail sur la relation thérapeutique ? Les enchères ne prennent pas, sommes-nous à vendre et pour quel prix ? La soumission à l’autorité médicale et la perte de notre autonomie, le nivellement vers le bas et la perte de la liberté de fixer les montants de nos honoraires, paraît à la plupart d'entre nous parfaitement inacceptable. Il en va de notre survie en Institution et aussi en libéral.
Ne pourrions-nous aussi estimer qu’une prise en charge, même à minima, par la sécurité sociale, est une façon de mettre le pied dans la porte, pour ensuite, négocier les conditions de cette prise en charge. Mais l'impossibilité d'appliquer un dépassement d'honoraire pointe d'emblée l'impasse autour d'un possible compromis.
Ne peut-on aussi considérer que tout progrès social se fait par étapes ?
A la fin du 19è siècle, les ouvriers ont obtenu un jour de repos hebdomadaire, un siècle plus tard, ils sont à 5 semaines de congés payés et aux 35 heures.
Comment trouver un moyen d’utiliser ce qui pourrait aussi se présenter comme une opportunité et de nous faire reconnaître dans notre abord incontournable du soin psychique ? Du cuivre à l’état pur, puisque l’or aurait disparu ?
Nous vous proposons pour une lecture plus éclairée de parcourir le dossier du site de la SPP, "Enjeux autour des réformes du soin psychique"
10 ans déjà : Une nouvelle ère
Pendant ces 10 ans, vous avez été nombreux à nous suivre et nous encourager, à nous proposer des articles et à nous lire ; nous...
Transit 21

La clinique de l'entre deux

Ce temps qui ne passe pas, pour reprendre l'expression de J-B.Pontalis, permet-il des retours féconds sur la mémoire et la pensée, nos fantasmes et nos rêves ?
Un...