Une rencontre avec Letitia Glocer Fiorini, ayant pour thème « Vers une déconstruction du féminin » aura lieu le Mardi 1er Octobre 2019 à 20h30 à l'Institut protestant de théologie - 83 Boulevard Arago, Paris 75014
Conférence en anglais avec projection d’une traduction, et discussion en traduction consécutive.
« Est-il suffisant, à l'ère du post-humain, du post-genre, de la cyberculture, de recourir aux idées traditionnelles sur le féminin ? » questionne Letitia Glocer Fiorini . « Je crois que la théorie psychanalytique trouve certaines de ses limites et de ses paradoxes lorsqu'elle envisage sa relation avec les femmes et le féminin . » dit-elle .
André Green considérait que le travail de Letitia Glocer Fiorini était « à sa connaissance le travail le plus complet, sur la question du féminin…et il ne doutait pas qu’elle serait considérée dans le futur comme LA référence sur la question ».
Contribution majeure du dernier congrès de l’IPA à Londres sur le thème du féminin, elle reste néanmoins très largement inconnue dans le paysage psychanalytique français. Nous avons la chance de pouvoir bénéficier de sa présence en France et lui sommes reconnaissants d’avoir accepté l’organisation de cette conférence pour discuter ses propositions théorico-cliniques.
• Leticia Glocer-Fiorini, membre titulaire-formatrice de l’Association Psychanalytique Argentine, dont elle a été présidente, directrice du bureau de publications de l’IPA, est une psychanalyste engagée dans les thèmes qui mobilisent le socius : elle cherche à la fois à comprendre l’impact de ces changements sur la clinique psychanalytique, et réciproquement envisage, de manière à bien des égards révolutionnaire, les modifications nécessaires de notre corpus théorique pour comprendre et travailler ces changements impensables dans le monde qui a vu la naissance de la psychanalyse. Elle travaille depuis des années sur la violence faite aux femmes, la question du genre, l’inscription dans le psychisme et dans le corps des relations de pouvoir qui se reproduiront historiquement dans les discours sociaux. Elle soutient la nécessité d’aborder de façon complexe et non binaire la question d’une spécificité du féminin : compris initialement par Freud, et la plupart des psychanalystes qui lui ont succédé, comme marqué par le manque, « avoir ou ne pas avoir » renvoie à la problématique centrale de la castration, dans une symétrie phallique/phallique-châtré, excluant le féminin du champ de la symbolisation.
« Les discussions sur la différence sexuelle mentionnent l'énigme de la féminité, mais, est-ce la féminité ou la différence sexuelle qui est énigmatique ?....l’énigme est-elle le féminin ou le maternel….. (ou) la différence elle-même, dans tous les niveaux de son expression » interroge-t-elle.
Leticia Glocer-Fiorini propose la « différence » comme un organisateur psychique complexe ne dépendant pas seulement de l'orientation sexuelle. Cela met au centre de notre travail la question de l’autre, et la reconnaissance d’une altérité fondatrice de la construction du psychisme; la problématique essentielle devient celle des limites, et d’une fonction tierce non strictement superposée à une fonction paternelle, dont elle explore les déclinaisons possibles, dans la reconnaissance du féminin.
Les enjeux cliniques sont considérables. On peut y ajouter des enjeux éthiques, quand le mode d’écoute de l’analyste est infiltré par ses propres préconceptions sur le féminin, mais également sur le genre, sur la diversité sexuelle, les nouveaux modes de parentalité et de procréation, la réalité corporelle modifiée.
« Dans ce contexte, cela ne peut pas être la même chose d'orienter notre écoute vers le clivage du sujet, sujet freudien de l'inconscient, vers le sujet de la fragmentation postmoderne, ou vers le sujet effacé de l’exclusion du champ représentationnel et social ».
SAMIR TILIKETE (IPSO-SPRF) et REGINE PRAT (SPP)
Mardi 1er Octobre 2019 à 20h30
Institut protestant de théologie -
83 Boulevard Arago, Paris 75014
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Les Rencontres Cinéma et psychanalyse proposent trois fois dans l'année une projection suivie d'un débat en présence du réalisateur. Pour notre prochaine rencontre, nous avons demandé à Louis-Do de Lencquesaing de venir nous présenter La sainte famille son second long métrage dans lequel il incarne le personnage principal.
Il y a maltraitance quand le fort abuse de sa force pour faire souffrir le faible sans courir lui-même de risques.
Le terme est le plus communément utilisé lorsque la victime est un enfant, et l’agresseur un adulte, profitant de sa force pour infliger coups, tortures et parfois la mort. L’enfant peut aussi être maltraité par...
Il est des pays dont on a entendu parler, de loin... Il en est aussi de certains livres et de personnes dont le nom nous dit bien quelque chose sans pour autant que l’on fasse un pas décisif pour les rencontrer. Tout cela pourrait bien convenir à la pensée souvent complexe de W.R. Bion, à la lointaine conférence qui porte son nom...

Francis Bacon (1972)
Vers une déconstruction du féminin-Letitia Glocer Fiorini- Mardi 1er Octobre 2019
Publié le 12/09/19Une rencontre avec Letitia Glocer Fiorini, ayant pour thème « Vers une déconstruction du féminin » aura lieu le Mardi 1er Octobre 2019 à 20h30 à l'Institut protestant de théologie - 83 Boulevard Arago, Paris 75014
Conférence en anglais avec projection d’une traduction, et discussion en traduction consécutive.
« Est-il suffisant, à l'ère du post-humain, du post-genre, de la cyberculture, de recourir aux idées traditionnelles sur le féminin ? » questionne Letitia Glocer Fiorini . « Je crois que la théorie psychanalytique trouve certaines de ses limites et de ses paradoxes lorsqu'elle envisage sa relation avec les femmes et le féminin . » dit-elle .
André Green considérait que le travail de Letitia Glocer Fiorini était « à sa connaissance le travail le plus complet, sur la question du féminin…et il ne doutait pas qu’elle serait considérée dans le futur comme LA référence sur la question ».
Contribution majeure du dernier congrès de l’IPA à Londres sur le thème du féminin, elle reste néanmoins très largement inconnue dans le paysage psychanalytique français. Nous avons la chance de pouvoir bénéficier de sa présence en France et lui sommes reconnaissants d’avoir accepté l’organisation de cette conférence pour discuter ses propositions théorico-cliniques.
• Leticia Glocer-Fiorini, membre titulaire-formatrice de l’Association Psychanalytique Argentine, dont elle a été présidente, directrice du bureau de publications de l’IPA, est une psychanalyste engagée dans les thèmes qui mobilisent le socius : elle cherche à la fois à comprendre l’impact de ces changements sur la clinique psychanalytique, et réciproquement envisage, de manière à bien des égards révolutionnaire, les modifications nécessaires de notre corpus théorique pour comprendre et travailler ces changements impensables dans le monde qui a vu la naissance de la psychanalyse. Elle travaille depuis des années sur la violence faite aux femmes, la question du genre, l’inscription dans le psychisme et dans le corps des relations de pouvoir qui se reproduiront historiquement dans les discours sociaux. Elle soutient la nécessité d’aborder de façon complexe et non binaire la question d’une spécificité du féminin : compris initialement par Freud, et la plupart des psychanalystes qui lui ont succédé, comme marqué par le manque, « avoir ou ne pas avoir » renvoie à la problématique centrale de la castration, dans une symétrie phallique/phallique-châtré, excluant le féminin du champ de la symbolisation.
« Les discussions sur la différence sexuelle mentionnent l'énigme de la féminité, mais, est-ce la féminité ou la différence sexuelle qui est énigmatique ?....l’énigme est-elle le féminin ou le maternel….. (ou) la différence elle-même, dans tous les niveaux de son expression » interroge-t-elle.
Leticia Glocer-Fiorini propose la « différence » comme un organisateur psychique complexe ne dépendant pas seulement de l'orientation sexuelle. Cela met au centre de notre travail la question de l’autre, et la reconnaissance d’une altérité fondatrice de la construction du psychisme; la problématique essentielle devient celle des limites, et d’une fonction tierce non strictement superposée à une fonction paternelle, dont elle explore les déclinaisons possibles, dans la reconnaissance du féminin.
Les enjeux cliniques sont considérables. On peut y ajouter des enjeux éthiques, quand le mode d’écoute de l’analyste est infiltré par ses propres préconceptions sur le féminin, mais également sur le genre, sur la diversité sexuelle, les nouveaux modes de parentalité et de procréation, la réalité corporelle modifiée.
« Dans ce contexte, cela ne peut pas être la même chose d'orienter notre écoute vers le clivage du sujet, sujet freudien de l'inconscient, vers le sujet de la fragmentation postmoderne, ou vers le sujet effacé de l’exclusion du champ représentationnel et social ».
SAMIR TILIKETE (IPSO-SPRF) et REGINE PRAT (SPP)
Mardi 1er Octobre 2019 à 20h30
Institut protestant de théologie -
83 Boulevard Arago, Paris 75014
Entrée libre dans la limite des places disponibles
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