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Actualité de la pensée de Micheline Enriquez- Samedi 6 Octobre 2018

Publié le 25/09/18

La matinée scientifique de la Société Psychanalytique de Recherche et de Formation (SPRF) qui a pour thème "Aux carrefours de la haine - Paranoïa Masochisme Apathie - Actualité de la pensée de Micheline Enriquez" aura lieu le Samedi 6 Octobre 2018 de 9h00 à 13h00 au Centre culturel des irlandais. 5 rue des irlandais  - 75005 Paris.

Argument :
En 1984, paraissait le livre de Micheline Enriquez (1931-1987) Aux Carrefours de la Haine(*) dont le sous-titre reliait trois entités cliniques : la paranoïa, le masochisme et l’apathie. Si l’œuvre de Micheline Enriquez ne se résume pas à cet ouvrage, il en reste néanmoins un élément essentiel qui, aujourd’hui encore, fait référence. On y trouve la haine indissociable d’une souffrance qui, si elle peut s’exprimer dans l’agressivité, se traduit aussi dans le corps – le corps de souffrance –, dans la passion haineuse du corps maternel chez le paranoïaque, dans son érotisation dans le masochisme, voire dans le désinvestissement pulsionnel qui conduit au repli, à l’impossibilité de maintenir un lien dans l’apathie.Un des aspects originaux de son travail est de penser la haine comme une potentialité pouvant se déployer sous diverses formes. La haine comme fonction identifiante. La haine comme processus de survie psychique.
Sa théorisation nous confronte à la difficulté à penser la haine qui est à la fois lien inexpugnable et attaque destructrice sur les liens, y compris dans le transfert et le contre transfert. Comment élaborer la haine dans le travail analytique quand celle-ci est totalement déniée (l’apathie) ou dangereusement agie (la paranoïa) ? Comment travailler avec la haine de transfert “nécessairement ignorée, inexprimable, muette“ sans que son potentiel de destructivité empêche toute élaboration ?Face à ces problématiques, Micheline Enriquez souligne que l’analyste est explicitement sollicité par un patient en quête de vérité absolue, ce qui rend difficile de maintenir une position analytique.
Peu d’analystes ont le courage clinique de Micheline Enriquez. Elle nous invite à un parcours éprouvant, parfois aux limites de l’agir destructeur, pour tenter de dégager des fils de pensée et de théorisation qui permettent de continuer à écouter ces patients analytiquement et de sortir des processus aliénants où la haine est souffrance et où la souffrance engendre la haine.

(*) republié : La souffrance et la haine, 2001 (Editions Dunod).

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