Le 26ème colloque sur le psychodrame analytique thérapeutique organisé par l’association ETAP (Etudes et Traitement Analytique par le Psychodrame) avec la Fondation l’Elan Retrouvé aura lieu le samedi 25 novembre 2023 en collaboration avec l’Institut Mutualiste Montsouris.
La fraternité de la devise républicaine, semble une tentative désespérée de maintenir l’alliance face au danger de la horde et la barbarie.
C’est pourtant dans la fraternité familiale ou élargie que se forgent identifications, homosexualité et rivalité avec lesquelles la vie groupale et le lien social sont engagés.
Les traumatismes ordinaires de la naissance d’un puiné, de l’arrivée ou du départ d’un membre du groupe, réouvrent les questions de la solidité du lien à l’objet et des théories sexuelles infantiles, ils peuvent emporter dans la haine, les agirs, défaillances, somatisations…
Les psychothérapies groupales, après les travaux de Freud sur la psychologie des foules, se nourrissent des apports de la psychanalyse individuelle et de l’ analyse des groupes. Au psychodrame, le meneur de jeu est convoqué à ce double niveau, et sera sensible à l’un ou l’autre pôle, selon sa théorie implicite mais aussi ses mouvements contre-transférentiels, au risque d’être entrainé dans un point aveugle, voire un clivage. Les complexes fraternels - ambivalence, rivalité, jalousie, envie - prennent corps dans le jeu, sous le regard du meneur et s’actualisent dans les transferts et inter-transferts, répétant, et exacerbant les liens aux objets œdipiens.
La solidarité fraternelle ne pourrait-elle se fonder que sur les alliances, issues du refoulement, de l’hostilité à l’égard du père ?
À l’inverse le meurtre ne s’accomplit-il qu’au nom du père ?
Quelles autres pistes envisager pour éclairer la question de la fraternité et de son contraire?
Quelle place pour la mère, objet total ou partiel et pour le fantasme de scène primitive, ou encore celui de séduction ?
Comment le jeu peut-il donner un accès moins dangereux aux velléités de meurtre et d’inceste et faciliter l’intégration de l’altérité ?