Jusqu’au 15 février 2015, à ne pas manquer au Centre Pompidou, l’exposition consacrée à l’oeuvre de Wilfredo Lam (1902–1982), organisée par la commissaire d’exposition Catherine David, connue pour avoir été, en 1997, la première femme appelée à la direction artistique de la Documenta de Kassel.
Dans le cadre de la fin de la seconde guerre mondiale et de la barbarie du nazisme, l’artiste cubain Wilfredo Lam réalise, en 1943, à la gouache et au papier, une oeuvre monumentale : La Jungle. L’artiste, homme aux origines multiples, aux voyages obligés et aux séjours choisis, nous invite à analyser un paysage imaginaire composé de cannes à sucre et agrémenté de ses influences culturelles, de ses rêves et de ses traumatismes. Il nous présente un nouveau langage qu’il parvient à créer à partir de sa diversité.
Lam défend l’idée que l’Homme a la capacité de syncrétisme des différences et d’en extraire une culture inattendue, ouverte et inextricable. Il nous offre une image de la notion d’ « Homme carrefour », du concept du « Tout-Monde » cher à son ami Edouard Glissant.
La Jungle, habituellement conservée au MOMA de New York, est exposée jusqu’au 15 février 2016 au Centre Pompidou à Paris.