Post traumatique… Animal triste

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L’é­poque véhi­cule un sen­ti­ment étrange de flot­te­ment dans le court après-coup du 13 novembre. Quelle place pour les psy­cha­na­lystes dans cet entre deux ? Ils se sont pour beau­coup, enga­gés sur le ter­rain. L’en­ga­ge­ment pour d’autres a été sur­tout d’é­cou­ter l’ef­fet sus­pen­du du temps arrê­té dans l’at­mo­sphère feu­trée de leurs cabi­nets ou dans les ins­ti­tu­tions. Il en reste les paroles récol­tées, la cli­nique, la pen­sée, les éla­bo­ra­tions et on s’y accroche.
Si la mis­sion des psy­cha­na­lystes est de main­te­nir une parole vraie, et authen­tique et de faire adve­nir une sub­jec­ti­vi­té, il leur incombe aujourd’­hui une mis­sion bien dif­fé­rente de celle d’hier, qui est celle de prendre place dans le socius, de se dévoi­ler et de faire vivre la psy­cha­na­lyse pour ce qu’elle est, sans glo­ri­fier ni dia­bo­li­ser, une aven­ture humaine hors du com­mun, une ren­contre vraie entre deux per­sonnes, un soin à dimen­sion de l’hu­main.

Les enfants de la Psy­cha­na­lyse depuis le pre­mier jour se sont don­nés pour mot d’ordre de faire par­ler la pen­sée de la psy­cha­na­lyse et de la rendre acces­sible à tous ceux qui en seraient curieux. Mais si l’au­dace est bien à l’œuvre dans l’in­ti­mi­té de la ren­contre ana­ly­tique, c’est plu­tôt la pru­dence qui pré­side à la prise de parole publique. Alors la ques­tion qu’on se pose ici à la rédac­tion de la revue qui reste un tan­ti­net imper­ti­nente et assu­ré­ment ciné­phile est : « Y a t il un psy­cha­na­lyste dans l’a­vion ? » Ou encore  » Post trau­ma­tique, ani­mal triste « ?

Et tant qu’il y aura des psy­cha­na­lystes, il y aura des débats et ici on en par­le­ra !