Cette monographie reprend les présentations de la journée du Centre Alfred Binet de décembre 2018, et s’intéresse à l’enfant ne pouvant investir les apprentissages. Les difficultés scolaires, accompagnées ou non de problèmes de comportement ou semblant relever de troubles spécifiques du langage écrit et/ou oral, sont souvent le motif d’une première demande de consultation venant de l’école ou de la famille.
À l’heure où les neurosciences sont sur le devant de la scène tant politique que sanitaire, on constate une tendance à qualifier de plus en plus souvent l’ensemble des difficultés chez l’enfant en troubles neuro-développementaux. La démarche diagnostique, les prises en charge comportementales et rééducatives, ainsi que les remédiations présentent un certain intérêt. Mais elles ne suffisent pas et les professionnels ne peuvent faire l’impasse sur la dimension psycho-affective.
Les différents auteurs de cet ouvrage témoignent de leur clinique où le développement psycho-affectif a toute sa place. Pédopsychiatres, psychanalystes, psychologues, psychopédagogues, orthophonistes, assistantes sociales et professionnels de l’éducation nationale se penchent sur la question de l’enfant et l’école, premier lieu de repérage des troubles de l’enfant au sens large.
Dans son introduction, Sarah Bydlowski plante le décor en revenant sur les fondamentaux psychanalytiques transmis par nos aînés : René Diatkine et Serge Lebovici. Les difficultés rencontrées à l’école sont à entendre comme un symptôme et non comme un trouble unique de type « dys- », TDAH, etc. Même si une démarche diagnostique précise peut s’avérer nécessaire. Pour la psychanalyse, le symptôme qui entrave le développement est toujours une formation substitutive, un compromis pour lequel il s’agira de comprendre l’importance des bénéfices inconscients afin que l’enfant puisse y renoncer et trouver de nouvelles modalités d’investissements. L’école, comme lieu d’investissements nouveaux, pousse inévitablement à interroger les relations primaires et secondaires de l’enfant et de son environnement. Il s’agit, pour les professionnels de l’enfance, de saisir la dynamique intrapsychique et relationnelle à un moment donné où l’enfant, rencontrant un nouveau lieu de socialisation, peut être entravé dans son évolution. Les possibilités d’investissement du langage et des apprentissages étant déterminées par la relation primaire avec l’objet maternel, où le sensoriel, le corporel, le portage et les capacités de transformation sont en jeu.
Elle nous rappelle l’intérêt de René Diatkine pour le langage et la nécessité de réussir à en penser son investissement par l’enfant pour pouvoir entrer dans les apprentissages. De cet intérêt pour le langage, s’est engagé une profonde collaboration au Centre Alfred Binet entre psychanalystes, orthophonistes, pédagogues et linguistes, pour penser nous dit Sarah Bydlowski : « la façon dont l’enfant va réussir à investir l’école, lieu d’échanges relationnels et lieu d’apprentissages, fait de règles et de codes qui lui sont propres. Un double contexte est à considérer : celui du fonctionnement psychique dans sa double valence psychopathologique et cognitive, celui du contexte social et environnemental » (p. 10).
Karine Arakelian, insiste sur l’importance processuelle de la période de latence, avec le refoulement du pulsionnel infantile vers de nouveaux objets d’investissement. Il s’agit de déplacements des investissements des objets œdipiens (les figures parentales) vers d’autres adultes ou encore vers les pairs. Cette période, de 6 à 12 ans, constitue les fondations du futur développement du sujet, de ses capacités intellectuelles, de ses relations sociales et de sa vie affective.
Le pulsionnel chez l’enfant est constitué de ce que Freud a appelé la sexualité infantile et la latence est le moment où l’enfant vit le déclin de ses fantasmes primaires. Ainsi, cette période est chargée de renoncements : aux objets œdipiens, mais aussi à la toute-puissance infantile qui s’y rattache. Il s’agit pour l’enfant de pouvoir composer avec les réalités auxquelles il se confronte en entrant à l’école, réalités liées à des sentiments de perte et à des angoisses de castration. Ainsi, les difficultés à entrer dans la latence mettent à mal l’enfant écolier. Karine Arakelian, dans sa présentation, fait une analyse minutieuse du normal au pathologique, des processus psychiques liés à la latence et des aménagements nécessaires à l’enfant pour devenir écolier
À propos de l’examen psychologique, Tiffany Vervelle nous rappelle que « l’approche psychodynamique du bilan, s’intéresse à la qualité des investissements cognitifs mais aussi à leur coût dans l’économie du fonctionnement du patient, leur valeur défensive, la régulation du plaisir et du déplaisir, leurs valeurs représentatives et symbolisantes » (p. 31). Dans un bilan, la prise en compte de l’affectif, du relationnel entre en jeu pour comprendre le fonctionnement cognitif d’un sujet et son fonctionnement psychique. Une efficience cognitive ne va pas toujours de pair avec une bonne santé mentale. Le repérage de la qualité de l’équilibre de l’investissement intellectuel et de la fantasmatisation permet de penser l’accès à la latence ou ses entraves.
Les processus de pensée sont soumis à un double versant : fantasmatique et cognitif. Tiffany Vervelle revient sur différents auteurs qui se sont penchés sur les processus de maturation de la période de latence : « la désexualisation, la conflictualisation, le clivage du moi, l’activité fantasmatique caractérisent le fonctionnement latentiel de l’enfant et lui permettent de profiter de ses investissements intellectuels en éprouvant du plaisir » (p. 33). L’auteure nous présente l’examen psychologique d’un garçon de 8 ans, présentant un fort investissement intellectuel qui a une valeur défensive, en tentant de contrôler l’objet, la pensée et son monde pulsionnel chaotique. Elle nous montre que le processus latentiel n’est pas opérant et que le plaisir de fonctionnement mental est absent. Cette hyper-intellectualisation est à différencier du travail de sublimation, processus attendu à la latence, chez ce garçon présentant un état prépsychotique.
Michel Ody met l’accent sur la place fondamentale de la psychanalyse d’enfants. Ayant longtemps travaillé en partenariat avec les écoles, participant aux réunions des équipes pédagogiques, il insiste sur la notion d’associations libres entre professionnels où émerge lors d’un échange autour d’un enfant, une représentation, une théorie du trouble ou plutôt du symptôme et qui en permet le dégagement. Il souligne l’importance du travail des équipes de pédopsychiatrie avec les écoles.
Dans un article réédité et déjà paru dans les textes du Centre Alfred Binet (n°4/1984), avec une présentation clinique de consultations familiales qu’il a menées, il aborde la question du « connaître/méconnaître » les inter-investissements familiaux. Il est question pour l’analyste de s’appuyer sur ses ressentis, ses impressions d’avant coup et d’après coup, pour construire et déconstruire des représentations de ce que peut vivre l’enfant et sa famille. Dans le cas clinique présenté par l’auteur, il s’agit d’un travail de consultation familial pour un enfant avec de mauvais résultats scolaires, élevé seul par sa mère, présentant un risque psychopathique en toile de fond. La possibilité d’évoquer le roman familial, sur plusieurs générations, permet de mettre en exergue les projections narcissiques de la mère et de pouvoir remettre en jeu les processus identificatoires, avec des possibilités de se décoller des projections parentales. C’est à ce moment que l’enfant peut trouver une place dans une économie familiale moins angoissante, moins excitante, pour enfin entrer davantage dans les apprentissages et dans une meilleure latence, avec la possibilité de renoncer aux objets œdipiens. On conçoit qu’une indication en thérapie individuelle n’aurait pas donné de résultats, tant les difficultés sont intriquées dans les enjeux familiaux.
Le symptôme scolaire vient recouvrir bien autre chose qu’un simple problème d’attention ou de concentration. Michel Ody nous montre dans son analyse, l’importance de l’étude de nos mouvements contre-transférentiels, dans le contexte particulier d’une famille où le tiers n’occupe pas une fonction symbolique séparatrice autorisant une différenciation. C’est ainsi que l’enfant est habité par des fantasmes œdipiens qui deviennent envahissants avec des enjeux de toute-puissance et de risque psychopathique qui ne lui permettent pas de trouver une place d’écolier. Tout le travail de « connaître/méconnaître » ce qui se joue dans la famille va en favoriser le dégagement.
Dans cet ouvrage collectif, Brigitte Bernion nous présente une psychothérapie psychanalytique de plusieurs années d’une petite fille en difficultés dans les apprentissages. L’auteure nous montre au cours de cette analyse le maniement de la relation transféro-contre-tranférentielle afin d’approcher au plus près les enjeux œdipiens, d’en faciliter leur élaboration et leur liquidation. Elle illustre avec beaucoup de finesse, l’importance de la qualité d’investissement objectale des enfants à l’entrée à l’école – et qui faisait défaut à sa patiente. C’est-à-dire la capacité de se séparer, d’investir un extérieur en fonction de la qualité de ses objets internes. La fin de la thérapie et la levée du symptôme scolaire s’accompagnent ainsi d’une meilleure constitution de l’espace interne qui se consolide avec un dedans et un dehors plus organisé, avec une possibilité de satisfaction hallucinatoire de désir.Beaucoup d’enfants avec des difficultés scolaires présentent très souvent des retards dans le langage oral et/ou écrit. Le langage est avant tout sensoriel, corporel, affectif, avant de passer par les codes et la symbolisation des mots.
Maria Bedos, orthophoniste au Centre Alfred Binet, nous fait part de son expérience clinique auprès des enfants en bas âge, de l’importance de l’environnement, des expériences sensorielles qui sont constitutives du temps représentable, du temps qui se construit, qui est ressenti depuis le début de la vie et qui est exprimé dans le langage. Cette question de la temporalité s’inscrit également dans le développement cognitif de l’enfant, mais aussi dans le cadre thérapeutique au cours des séances. La construction du langage est portée par l’émerveillement familial et le plaisir à penser, à partager. Le langage, chargé de codes et de symbolisations multiples, transcrit la temporalité et la spatialité. La sensorialité, la rythmicité et l’accordage affectif1 sont déterminants dans le soutien de la construction du langage et de la communication. Cette présentation du travail de l’orthophoniste avec des enfants présentant des troubles du langage, se distingue des perspectives instrumentales uniquement rééducatives.
Maria Bedos revient sur l’importance du plaisir du fonctionnement mental entravé chez certains enfants. Selon elle, travailler avec un enfant sans langage c’est avoir le projet de mettre en place avec lui une continuité de pensée qui lui permettra de passer de la dénomination au récit, de la représentation de choses à la représentation de mots, de la sensorialité de l’affect jusqu’à sa reconnaissance en représentations partagées, parlées et soutenues par l’entourage.
Certains enfants qui présentent des troubles aphasiques nécessitent une prise en charge spécifique de type Gelbert où il s’agit de travailler sur les connexions entre langage oral et langage écrit avec une méthode spécifique de rééducation. Cette approche neuro-développementale a un grand intérêt si elle ne fait pas l’économie de l’établissement d’une relation thérapeutique.
Hélène Séchet-Caillarec, orthophoniste également au Centre Alfred Binet à partir de deux cas cliniques montre combien la technicité et les outils propres à l’orthophonie viennent souvent dans un deuxième temps. L’établissement d’un espace transitionnel à deux, entre le patient et la thérapeute, fait de rythmicité, de rituels, de temporalité, de jeux, d’affect et la prise en compte du lien transféro-contre-transférentiel, est un préalable pour que l’enfant puisse investir ses séances.
Du sens au récit oral, du récit oral à la trace, de la trace au récit écrit. Ces deux vignettes cliniques très différentes mettent en avant le travail thérapeutique lié au langage pour arriver à l’utilisation d’outils dans toute leur technicité rééducative voire pédagogique. Le travail de l’orthophoniste propose en amont d’un travail rééducatif, un espace commun où une relation thérapeutique peut s’établir.Un article de René Diatkine (publié dans les textes de Centre Alfred Binet – n°3/1983), a été ajouté à cette monographie. Il fait part de ses réflexions sur les troubles du langage chez l’enfant d’âge primaire. Il revient sur la constatation que les traitements orthophoniques fonctionnent mieux quand ils s’inscrivent dans une relation thérapeutique. En effet, lorsque la rééducation purement technique vient trop vite, de nombreux traitements échouent. Il qualifie le travail de l’orthophoniste comme étant une thérapie de langage. René Diatkine en tant que psychiatre consultant y discute notamment les indications : entre psychothérapie et traitement du langage. Ce qui est très instructif et encore d’actualité dans les réunions de synthèse. Il y détaille les liens étroits entre psychopathologie et troubles du langage. Il souligne aussi les aspects traumatiques de l’échec chez des enfants « sans problèmes » et leur fixation. Là encore, il s’agit de pouvoir penser les entraves de l’accès au plaisir du fonctionnement mental.
Dans cette monographie, nous avons aussi les contributions des institutions de l’Inter-secteur de pédopsychiatrie de l’ASM 13 : les Unités René Diatkine, l’Hôpital de jour pour adolescents et la Maison des cinq sens (MD5S).
La MD5S est une unité expérimentale de prévention qui se situe entre l’école et le soin psychique. Les enfants y restent en moyenne 9 mois. L’équipe montre comment peut se tisser un maillage entre les écoles, les familles et le soin. La rencontre de l’enfant et des parents avec un espace institutionnel contenant qui s’inscrit en amont des soins psychiatriques permet une véritable prévention de troubles psychiques graves. Les espaces différenciés, les différentes enveloppes, la fonction du tiers institutionnel, le travail en groupe, la possibilité petit à petit d’accéder au jeu et au faire semblant autorisent l’enfant à investir un espace thérapeutique qui fait expérience pour s’inscrire dans sa vie quotidienne et dans une fonction symboligène. Dans la vignette clinique, nous pouvons suivre le parcours d’un enfant dont l’intégration scolaire est perturbée par des agirs incessants et un excès d’excitation. Sa mère a un parcours traumatique d’exil. Son fils manque de contenance et de pare-excitant, il ne peut investir la tâche scolaire. En abordant dans les premiers temps l’archaïque en groupe, le travail en équipe a permis aux processus de symbolisation et de secondarisation de devenir plus effectifs. L’enfant devient alors plus disponible pour investir l’objet savoir, plutôt que de répéter des agirs venant questionner les traumatismes dans le lien aux autres, traumatismes marqués par la carence.
La présentation de l’Hôpital de jour, qui accueille des adolescents pour la plupart autistes, illustre le millefeuille institutionnel. La clinique de l’archaïque est au centre de l’attention. Audrey Ramat en fait la description avec des références à D. Meltzer, à G. Haag et W.R. Bion. Elle constate que « progressivement le travail de contenance, par l’alternance des dispositifs individuels et groupaux figurée dans l’emploi du temps, par le positionnement du cadre et ses règles, par le travail des espaces intermédiaires et du tiers, doit offrir la possibilité de constituer des enveloppes pare-excitantes » (p. 150). Cette rythmicité permet de favoriser les processus de différenciation.
Dans cette institution comprenant des temps de classe avec une institutrice spécialisée, l’auteure nous précise l’importance de pouvoir reconnaître la répétition et l’élaborer en équipe afin qu’un processus de symbolisation puisse advenir et que ces adolescents puissent trouver des repères et des savoirs qui s’inscrivent psychiquement.
Fabrice Hayem parle de son travail de thérapeute à l’Unité de Soins Intensifs du Soir, créée par René Diatkine et Claude Avram. Il décrit les différents espaces de l’institution, le grand groupe, les petits groupes de psychopédagogie qui peuvent s’apparenter à un groupe familial. Ces différentes enveloppes permettent de favoriser un espace de contenance et de pare-excitations. Les processus groupaux y sont décrits cliniquement, comme l’illusion groupale, l’indifférenciation, la régression vers des vécus archaïques, pour en arriver à des mouvements groupaux davantage secondarisés. La symbolisation rendue possible devient un attracteur pour le groupe. La capacité de jouer advient au sens du « playing » de D.W. Winnicott. Fabrice Hayem relate le parcours d’un enfant au sein de cette unité. Il conclut ainsi : « par le groupe les enfants apprennent à jouer et prennent confiance en eux et en leur environnement. L’organisation progressive d’un espace interne où la conflictualité se développe correspond à la multiplication de la relation aux autres. Ils apprennent en jouant, découvrent et répètent cette expérience saisissante de prendre du plaisir à se questionner et s’interroger. Ils prennent du plaisir à apprendre et finissent par se rendre compte qu’ils peuvent prendre du plaisir à travailler » (p. 170)
L’Unité Benjamin est un dispositif institutionnel qui accueille des enfants d’âge primaire, trois demi-journées par semaine sur des temps scolaires. L’équipe évoque le parcours de deux patients présentant des troubles du comportement, n’investissant pas les apprentissages et pour lesquels une scolarisation à temps plein n’est pour le moment plus possible. La vie institutionnelle avec ses temps individuels et groupaux, le travail de lien avec l’école, les temps de consultation avec la famille, leur permet progressivement de se représenter une continuité psychique, ainsi qu’une temporalité. Le groupe favorise l’élaboration de la perte, du manque, et des angoisses archaïques. L’inscription dans l’institution aide peu à peu l’enfant, à s’inscrire davantage dans son corps, dans ses relations à ses pairs, aux adultes et dans sa relation au savoir. La différenciation opère et va autoriser la psychisation d’un tiers symbolique. La satisfaction pulsionnelle immédiate peut dorénavant être différée, les agirs diminuent, et l’investissement de l’objet devient possible et moins risqué.
En postface, Nicolas Hespel, évoque son parcours d’instituteur spécialisé, formateur, référent MDPH jusqu’à devenir directeur spécialisé d’un centre scolaire. Il revient sur l’évolution de la prise en charge des élèves en situation d’échec scolaire depuis les années 70. À cette époque, des dispositifs expérimentaux ont vu le jour, avec des classes spécialisées intégrées au sein d’établissements, directement en lien avec les services de pédopsychiatrie. Cela offrait une autre alternative aux orientations en IME ou en Hôpital de jour. La prise en charge était centrée sur la prise en charge des enfants dans leur globalité, dans une perspective psychodynamique jusque dans les années 90. Le redoublement et l’orientation professionnelle faisaient partie des possibilités. L’émergence des sciences cognitives a entrainé un changement de paradigme, avec des débats sur l’apprentissage de la lecture, la reconnaissance de la dyslexie, des troubles du langage oral et leur impact sur les acquisitions scolaires. Actuellement la perspective sociologique et culturelle de l’échec scolaire a cédé le pas à une vision médicale calquée sur les études anglo-saxonnes des « disability studies » (p. 202). La place de la famille est mise de côté et le défaut fonctionnel est pointé du doigt. Il évoque les grandes lignes de changements suite à la loi de 2005. Dans sa conclusion, il constate la nécessité de réduire les clivages entre soignants et équipes pédagogiques afin de renforcer leur collaboration. Il insiste sur la nécessité de formation du corps enseignant et du travail en petits groupes.L’ensemble de ces présentations cliniques riches d’apports théoriques reprennent des points d’appuis indispensables à la prise en charge des enfants en mal d’apprendre.
La question du développement cognitif de l’enfant est intrinsèquement liée à son développement psychoaffectif. Les apports des neurosciences et des sciences cognitives sont intéressants si elles n’excluent pas les apports de la psychanalyse. Il serait fructueux de penser leur articulation et leur complémentarité plutôt que de les opposer.
Dans cet ouvrage que je vous recommande vivement, nous voyons à quel point il n’est pas possible de faire l’impasse sur la compréhension du symptôme dans le fonctionnement psychique du sujet et de son environnement.
Éric Bon
NOTES :
- Stern D. (1989), Le monde interpersonnel du nourrisson, Paris, PUF, 384 p.