Alors qu’il est en visite chez ses parents, un homme tombe sur un livre traînant sur l’étagère. Il se met à le lire et à mesure qu’il parcourt les pages, une impression étrange se dégage de sa lecture. Musicien, il s’étonne que les phrases « ressemblent » à une partition de basse. La musicalité des mots, la structure de la phrase, tout cela l’engage à percevoir dans le récit la présence d’un rythme. En se renseignant sur l’auteur du texte, il s’aperçoit que celui-ci est bassiste.
Comme dans cette histoire qui m’a été racontée, où je ne vois pas de coïncidence mais la preuve que le langage comporte en lui des restes perceptifs, il est des récits qui se lisent à la manière d’une partition musicale. On entend le rythme, la musicalité des mots, leur battement, au-delà du sens qu’ils comportent. De façon similaire, le discours d’un patient fait vivre des « scènes » à l’analyste. Au détour d’une description, on s’y croirait ; arpentant les couloirs d’une maison dans les méandres d’un rêve, écoutant une conversation derrière la porte dans le tréfonds d’un souvenir. Le participe présent et le pronom indéfini ne sont pas employés ici par hasard, car il s’agit de penser ce qui peut se transmettre d’une psyché à l’autre à travers le langage, au-delà, même, du langage. Dans un lieu où la frontière paraît abolie, là où le sujet de l’énonciation se perd. On ne sait plus qui figure quoi, car c’est le discours du patient qui convoque ces représentations mais c’est l’analyste qui les met en forme. L’actualisation du souvenir dans le transfert fait apparaître des scènes, elles attirent à elles celui ou celle qui les reçoit. Elles semblent ainsi comporter une charge hallucinatoire, une force d’image, qui sera à l’œuvre dans l’après-coup contre-transférentiel de l’analyste, dans ce temps où les scènes font retour à la faveur d’une nouvelle rencontre avec le patient. Tout à coup, sans connaître la raison qui y préside, tel mot, telle formulation, vient raviver le souvenir d’une scène décrite, ou simplement d’une idée pensée auparavant. Un espace aux frontières floues se crée entre le narrateur et celui qui écoute, ou lit, couramment exprimé comme « espace de rêverie ». Mais alors pourquoi certaines narrations, plus que d’autres, font cet effet sur celui qui les reçoit ? Que se passe-t-il lors de ce temps où les mots transportent avec eux une charge perceptive, qu’elle soit acoustique ou visuelle ? Par quel frayage de la trace mnésique se produit cette rencontre des deux psychés ?
Notre propos va tout d’abord tenter de préciser l’idée d’une charge hallucinatoire avant de questionner son rapport avec le travail de symbolisation du langage. Puis, l’on s’interrogera cliniquement sur les effets contre-transférentiels de cette opération psychique. Enfin, on s’attardera sur l’idée d’une transmission, du patient à l’analyste, de ce travail du langage, que l’on pourra rapprocher du trajet effectué par une représentation pour accéder à la conscience.
Revenons très succinctement sur le parcours qu’accomplit une trace perceptive jusqu’à la conscience pour un appareil psychique arrivé à maturation, notamment à partir des travaux de R. Roussillon[1]. Une trace perceptive peut se frayer un chemin à travers différents niveaux de transformation psychique. D’abord, elle est brute, c’est une matière première perceptive qui vient se « pulsionnaliser », c’est-à-dire s’investir par le psychisme. L’équipement pulsionnel du sujet y est tout de suite lié, que la perception soit endogène ou exogène. Nous sommes ici dans une mémoire brute de l’expérience. Ensuite, cette trace première perceptive se transforme en trace conceptuelle, elle devient une représentation de chose qui reprend l’expérience première dans un travail de représentation. Enfin, elle peut accéder à un deuxième niveau dans lequel se trouvent les représentations verbales. Il s’agit du préconscient et de la conscience. Ainsi, « la représentation consciente comprend la représentation de chose plus la représentation de mot qui lui appartient [2]». Tout ce processus de transformation de la perception en représentation verbale rend compte d’un dépouillement de la charge économique qui permet à la perception de se tracer un sillon jusqu’au préconscient. La teneur perceptive de la représentation est ainsi atténuée au fur et à mesure de sa propagation/transformation. On comprend qu’il est nécessaire que ce dépouillement se produise pour que le système psychique ne soit pas débordé. Sinon, l’expérience de reviviscence d’un souvenir ravive la trace perceptive qui, selon les mots de Freud, « s’y transporte toute entière [3]», se déployant ainsi de manière totalement hallucinatoire. Cette charge économique diffère du quantum d’affect, car il ne s’agit pas là d’émotion mais d’une force de représentation. On rejoint en ce sens la proposition de G. Lavallée qui considère que « l’hallucinatoire, au même titre que l’affect, est constitutif du représentant psychique de la pulsion. Mais, tandis que l’affect est un vecteur de sens émotionnel, le quantum hallucinatoire est vecteur de force [4] ».
La situation analytique, dans les régressions qu’elle convoque, met en scène ce couple économique dépouillement/débordement. Le deuil primaire, qu’implique le premier travail de transformation, conjugue ce dépouillement quantitatif (perte de l’éclat perceptif) à un processus d’auto-représentation, que le sujet « se représente qu’il représente [5]». C’est cela qui permet la narration, le travail de symbolisation du langage. Il est important de souligner que cette approche de l’hallucinatoire se centre sur le caractère économique, mais c’est sans ignorer que d’autres dimensions, que je ne détaille pas ici, sont également en jeu dans ce processus.
Suivant ce parcours transformationnel de la perception en représentation, la teneur perceptive de la représentation nous évoque l’idée d’une charge hallucinatoire. « Hallucinatoire », afin de mettre l’accent sur le parcours psychique que la perception accomplit jusqu’au langage et qui est caractérisé par le dépouillement économique, ou, en d’autres termes, par un renoncement à l’hallucinatoire. La définition à laquelle on se réfère ici est celle de C. et S. Botella : « Par hallucinatoire, nous entendons un état de qualité psychique potentiellement permanent formé de continuité, d’équivalence, d’indistinction représentation perception ; où le perçu et le percevant, le figuré et le figurant ne font qu’un [6]».
Cette charge pourrait se manifester de manière plus ou moins importante dans certains récits, à l’écrit comme à l’oral[7]. Elle admettrait un double processus paradoxal. D’abord, un renoncement à ce que le langage ravive la perception toute entière, ensuite, une tentative antagoniste pour que des particules hallucinatoires infiltrent la représentation de mot. C’est comme cela que l’on se représente en partie le développement de L. Danon-Boileau à propos de l” « air fraîchit » ou de l” « effet bœuf » en évoquant E. Pichon : « Il part de l’expression « cela m’a fait un effet bœuf » et montre en substance que lorsque l’on s’écrie : « Cela m’a fait un effet bœuf », le mot bœuf que l’on s’entend prononcer conserve quelque chose de la sensation causée par un contact direct avec l’animal, sans pour autant convoquer à l’esprit l’image visuelle du bovidé. Cette sensation indistincte, ce signifiant formel d’écrasement et d’impuissance (qu’une réflexion intellectualisante peut, après-coup, rapporter au poids ou à la castration de l’animal) semble résulter de la mise en retrait du sens propre et de l’image du bœuf. [8]» D’un côté le mot tue la chose en lui faisant perdre son éclat originaire (processus progrédient), de l’autre il la maintient en vie (processus régrédient). Lorsque ces deux activités s’ajustent dans le langage, notamment au gré de la régrédience de l’associativité, ils permettent la liaison des représentations aux affects.
Qu’en est-il de la charge hallucinatoire du langage dans le travail analytique ? Certains patients nous amènent à questionner le travail du langage dans leur économie libidinale. Leur parole est rapide, sans interruption. Certaines tournures de phrase peuvent être répétées à l’envi et d’autres ritualisées, énoncées en début de séance pour commencer à parler. Cela donne l’impression qu’ils ne sont pas là quand ils parlent et que nos interventions leur restent lointaines. On peut d’ailleurs peiner à se représenter ce qu’ils nous racontent malgré la cohérence de leur discours et les informations qu’ils donnent. Un jour, je demande à Jean s’il rêve. Oui, il rêve de basketball, sport qu’il pratique très régulièrement. Pense-t-il souvent au basket ? « Oui, tout le temps ». Y pense-t-il même lorsqu’il est ici, alors qu’il me parle ? Oui. En fait, il y pense constamment… sauf quand il y joue.
Nous avons distingué plus haut deux processus en jeu dans le travail de symbolisation primaire du langage : dépouillement économique et auto-représentation. Ces deux opérations semblent se conjuguer car quand l’opération d’auto-représentation manque, on a l’impression que le sujet n’est pas à ce qu’il dit, que des scènes peinent à émerger du discours, donc que le dépouillement économique s’est produit en excès. Alors, le langage ne permet pas de filtrer l’hallucinatoire, il y a un clivage, une séparation opaque entre l’activité représentative et l’hallucinatoire.
Chez Jean, on retrouve ce clivage entre le processus langagier et l’hallucinatoire, que l’on pourrait rapprocher d’une activité auto-calmante, se traduisant par ces images de basketball présentes sans discontinuer. Le langage ne prend alors pas en charge l’hallucinatoire et n’opère pas de travail de deuil primaire nécessaire à la symbolisation. C’est aussi ce qui signe l’impasse représentative que je ressens contre-transférentiellement : à défaut de s’y transporter toute entière, la charge perceptive reste à l’abri du langage. C’est alors comme si l’espace des représentations de chose était en vase clos, qu’il siégeait dans un lieu en dehors du circuit messager du langage. La rêverie se veut difficile et la considération d’un ailleurs auquel on pourrait avoir accès est entravée par la lutte du sujet pour le maintenir à l’écart. Le contre-investissement prend ainsi pour objet la teneur substantielle du langage, ne laissant passer que le mot, sans consistance véritable, appauvri de son équivoque et des ramifications qui la soutiennent. Une sorte de désémantisation (une perte de force du mot) est alors à l’œuvre et le langage ne véhicule pas suffisamment de charge affective et hallucinatoire. Avec elle, c’est le renoncement à l’hallucinatoire qui échappe à la parole. Comme s’il n’y avait rien derrière le mot, que le sujet luttait contre la résonance affective qui peut se produire en lui. La fonction messagère du langage fait l’objet d’un détournement au profit de la préservation du narcissisme du sujet. Ainsi, le langage de l’autre, comme le sien propre, reste un objet vide d’affect mais plein de décharge motrice. Cela semble se rapporter à la parole « compulsive » qu’évoque L. Danon-Boileau, en opposition à la parole « associative ». La première s’appuie sur le prononcé (l’image verbale motrice), tandis que la seconde s’étaie sur l’entendu (l’image verbale sonore). On remarque d’ailleurs que ces différentes modalités de la parole impliquent de facto l’objectalité du langage : « On est toujours seul à prononcer un mot mais on est deux à l’entendre. [9]»
Cette considération a plusieurs portées. En étant traité lui-même comme une décharge plutôt que comme modalité transitionnelle, le langage semble exclure l’altérité de l’autre de son adresse messagère. Certes, ce n’est pas à la valeur inter-subjective de la parole que cette remarque s’adresse mais plutôt à sa qualité intra-psychique[10]. Le langage a ainsi été détourné de sa fonction régulatrice et tiercéisante pour constituer un objet de décharge en propre. Le détournement de sa fonction régulatrice va ainsi de pair avec le clivage de l’hallucinatoire décrit plus haut.
Mais que reste-t-il de cette opération psychique du langage dans le transfert ? Si l’on considère que le sujet est aux prises avec ce travail du langage, peut-on penser que l’autre à qui il s’adresse soit exclu de cette dynamique intra-psychique ? Y a‑t-il des effets contre-transférentiels repérables du côté de l’analyste ?
Lorsque le langage fait œuvre de liaison, l’analyste le ressent, tout comme lorsque cela échappe. Freud, qui était pourtant attaché au caractère scientifique des phénomènes, s’est penché sur celui, plutôt mystérieux, de la télépathie. Son intuition peut alors nous aider : « Le processus télépathique consisterait en ce qu’un acte psychique d’une certaine personne suscite le même acte psychique chez une autre personne. Ce qui se trouve entre ces deux actes psychiques peut être un processus physique où le psychique se transpose à un bout et qui, à l’autre bout se transpose à nouveau dans le même psychique[11] ». Cette transposition, qui est aussi une transmission, d’un acte psychique d’un appareil psychique à un autre, permettrait de considérer la perméabilité des deux fonctionnements psychiques qui se rencontrent. Lorsque J‑C. Rolland évoque son rêve de la « femme toupie [12]», qu’il fait d’une analysante – en écho à son rêve à elle de « l’homme sans visage » -, il précise ce qu’il entend par l’opération d’induction, « degré zéro de la communication analytique » : « La transposition de l’objet introjecté dans le moi, vers un lieu psychique ouvert à la libido objectale, requiert cette opération d’induction où transfert et contre-transfert, image et parole, ne sont pas séparables [13]». On peut alors tenter de se représenter ce temps où le mot et la chose ne font qu’un, sont indiscernables, mais également ce lieu psychique ouvert à la libido objectale.
Dans la continuité de ces propositions, on pense alors que les processus en jeu dans l’activité de parole créent et trouvent un espace, dans le transfert, où va être transmise une partie de l’opération psychique du langage. Cet espace peut être caractérisé par le circuit créé/trouvé par le patient dans l’espace psychique de l’analyste. Il comprend un frayage psychique analogue à celui, décrit par Freud, que l’excitation emprunte pour aboutir au symptôme. Lorsqu’un mot, une formulation du patient, ravive une pensée ou le souvenir d’une séance antérieure chez l’analyste, est-ce uniquement par une heureuse contiguïté homophonique ou sémantique ? On peut imaginer un complément : le mot, ou la séquence associative dans laquelle il s’inscrit, emprunte le même trajet psychique que ladite pensée qu’il a éveillée. Il y aurait alors comme une transposition du trajet psychique effectué, d’un appareil psychique à un autre.
On peut se représenter les choses de la manière suivante. La parole d’un émetteur est ainsi traitée par son destinataire comme une perception externe qui cherche à se frayer un chemin psychique en empruntant les voies déjà ouvertes mais aussi en en créant de nouvelles. Les voies déjà ouvertes consistent dans le fonctionnement déjà-là de l’analyste qui entend le discours de l’analysant à l’aune, notamment, de sa propre expérience de la cure. À travers l’interprétation, on propose au patient nos propres frayages de pensées et de représentations. On l’emmène là où nous sommes déjà allés nous-même. Par ailleurs, une autre modalité de la rencontre se situe dans la co-création de nouveaux frayages. C’est ici que l’idée de transposition intervient. On peut considérer que le résultat d’une opération psychique, celle-ci comprenant le frayage de l’excitation jusqu’à la parole (et les multiples transformations/traductions qui le soutiennent), sera transmis avec le frayage en question. Pour le dire plus simplement, un sujet qui parle ne transmet pas seulement la conséquence d’un trajet psychique interne (la représentation verbale), il transmet également en partie la trajectoire qui l’y a mené. C’est notamment comme cela qu’on peut comprendre les discours venant caractériser l’effet de la prise en charge de certains patients sur l’analyste. Lors du traitement de patients dits psychosomatiques, on peut porter attention aux formations somatiques chez l’analyste. A l’aune des considérations que l’on propose ici, on pense que le symptôme n’est pas seulement raconté mais que ses voies de formation, son frayage, peuvent être transmises à travers la parole dans le transfert. Cela, bien entendu, en excluant la subjectivité de l’analyste.
Le langage ne prend pas seulement en charge l’excitation afin de la liquider, il cherche à la mettre ailleurs, à la transmettre. On peut d’ailleurs penser qu’une partie de l’orientation diagnostique lors des entretiens préliminaires relève de la représentation que l’on se fait du type de frayage de l’excitation qui est en jeu chez le patient, c’est-à-dire, par exemple, quels processus sont mobilisés, quelles régressions sont privilégiées et à quels présupposés elles font appel (confusion des espaces internes et externes, liaison de la représentation à l’affect, etc.). Ce que l’on veut dire ici, c’est que la pensée métapsychologique de cette trajectoire s’établit notamment sur la manière dont le discours se fraye un chemin chez l’analyste, donc de la façon dont celui-ci le ressent. Et, à cet égard, les premiers entretiens vont inaugurer des traces mnésiques de mélange entre le fonctionnement de l’analyste et celui du patient.
Ainsi, lorsque nous évoquions plus haut le travail de filtrage de l’hallucinatoire par le langage, il s’agissait aussi de signifier qu’une partie de cette opération psychique était transmise au destinataire du discours dans le transfert. On peut considérer que l’impasse représentative que je ressens lors des séances avec Jean incarne une partie de l’opération psychique qui, chez lui, maintient le langage à l’écart de l’hallucinatoire. Il me transmet ainsi la butée, tendant à une préservation narcissique, à laquelle se confronte l’activité de symbolisation langagière.
[1] Roussillon, R. « Historicité et mémoire subjective. La troisième trace », Cliniques méditerranéennes, vol. no 67, no. 1, pp. 127–144, 2003.
[2] Freud, S. (1915) L’inconscient, Gallimard, 1968, p. 118.
[3] Il est important de renvoyer à la totalité de la citation : « Ces traces mnémiques, nous les imaginons enfermées dans des systèmes, en contact immédiat avec le système perception-conscience, en sorte que leurs charges psychiques peuvent facilement se propager aux éléments de ce dernier. Et, à ce propos, on pense aussitôt aux hallucinations et au fait que le souvenir même le plus vif se laisse encore distinguer aussi bien de l’hallucination que de la perception extérieure, et on en a trouvé sans peine l’explication dans le fait que lors de la reviviscence d’un souvenir, la charge psychique ne quitte pas le système dont le souvenir fait partie, tandis que dans le cas d’une perception, la charge ne se propage pas seulement de la trace mnémique au système perception-conscience, mais s’y transporte tout entière. » Freud S. (1923) Le moi et le ça, Payot, 1968.
[4] Lavallée, G. « Le potentiel hallucinatoire, son organisation de base, son accueil et sa transformation dans un processus analytique », Revue française de psychosomatique, vol. no 19, no. 1, 2001, pp. 123–144.
[5] « Il ne suffit peut-être pas que l’expérience ne soit réinvestie que modérément pour qu’elle soit subjectivement vécue comme une représentation, il faut peut-être aussi une transformation qualitative et pas seulement quantitative. Il faut peut-être aussi que le sujet « se représente qu’il représente » et pas seulement qu’il se contente de représenter. » Roussillon, R. « Historicité et mémoire subjective. La troisième trace », Cliniques méditerranéennes, vol. no 67, no. 1, pp. 127–144, 2003.
[6] Botella C. et S., in « La psychanalyse : question pour demain », Monographie de la Revue française de psychanalyse, Paris, PUF, 1990.
[7] Cette distinction du récit oral ou écrit pourrait se dissoudre si l’on considère que l’entendu, en tant que processus psychique réactivant les traces perceptives acoustiques (« on se parle à soi-même » dit-on), double l’acte d’écrire et de lire.
[8] Danon-Boileau, L., « La force du langage », Revue française de psychanalyse, 71, 1341–1409, p. 1392, 2007.
[9] Ibid.
[10] Green A. Idées directrice pour une psychanalyse contemporaine, PUF, 2002.
[11] Freud S. (1933), Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, Gallimard, p. 78, 1989.
[12] Rolland J. « Clinique du contre-transfert ». Libres cahiers pour la psychanalyse, 20, 167–184, 2009.
[13] Ibid.